CRISE SANITAIRE : FAUT-IL ANTICIPER UNE HAUSSE DES IMPÔTS ?

CRISE SANITAIRE : FAUT-IL ANTICIPER UNE HAUSSE DES IMPÔTS ?

Depuis le 11 mai dernier la France se déconfine peu à peu, laissant derrière elle la crise sanitaire qui, espérons-le, ne sera bientôt qu’un mauvais souvenir. Mais le tunnel risque d’être encore long : c’est désormais les risques d’une crise économique majeure qui se profile. Afin de préserver son économie et éviter une hausse massive du chômage, le Gouvernement a dû faire appel à l’argent public et ce dans des quantités inégalées : fonds de solidarité, prêts garantis par l’Etat, chômage partiel, plans de sauvetage dans différents secteurs… Si cette dette est indispensable, il faudra bien la rembourser.

Alors, qui va payer ?

Des dépenses historiques

Pour sauver l’économie, l’Etat a dû s’endetter massivement : 500 milliards d’euros ont été débloqués pour venir en aide à différents secteurs : 8 milliards pour l’automobile, 15 milliards pour l’aéronautique, 1 milliard pour le bâtiment, sans compter le soutien au secteur touristique et le coût faramineux du chômage partiel… La dette française est passée de 100 à 120% du PIB, ce qui représente désormais 39 000 euros par Français, du jamais vu depuis 70 ans ! Ce chiffre est impressionnant, surtout par la vitesse à laquelle il augmente.
S’il s’agit d’une dette indispensable, il faudra bien un jour la rembourser. Actuellement, la France compte sur la Banque Centrale Européenne (BCE). Et pour cause, cette institution financière rachète massivement la dette française avec des taux d’intérêt très bas : la France rembourse, mais à moindre coût, tout comme le font les autres états de l’Union Européenne. Or si la BCE appartient aux membres de l’Union Européenne, faut-il s’attendre à ce que les dettes liées au coronavirus soient purement et simplement effacées ? Si cela peut être envisagé, rien n’est moins sûr et aucune communication n’a été faite en ce sens. De plus, il faut être conscient que l’aide liée à cette crise n’est que provisoire pour éviter une trop forte récession et que tôt ou tard ce type d’emprunt ne sera plus possible. Ainsi, si l’on fait fi de l’effacement de la dette peu probable, les économistes avancent que les hausses d’impôts ou les baisses de dépenses publiques pour réduire le déficit seront inéluctables à moyen-long terme, à moins que la croissance française ne reparte fortement, rapidement et durablement à la hausse : il y à fort à parier que contribuables et entreprises devront mettre la main au portefeuille.

Les options possibles pour réduire la dette

Pour réduire la dette, le recours à l’un des principaux impôts français semble inéluctable : la TVA (51% des recettes fiscales), l’impôt sur le revenu (25%) ou l’impôt sur les sociétés (12%).

Première option : la TVA. Cette dernière pourrait être augmentée, une hausse de 2 ou 3 points pouvant en effet rapporter 20 milliards d’euros par an. Mais cette option semble peu vraisemblable, dans la mesure où il s’agit d’un impôt payé par tous qui mettrait à mal les foyers les plus modestes qui souffrent déjà de l’impact économique de la crise. Politiquement, cette mesure serait très mal perçue. Afin de capter plus de TVA et augmenter son budget, l’Etat pourrait plutôt avoir recours à l’inflation. Toutefois, si on peut inciter à gonfler les prix par la politique monétaire, ces derniers ne sont pas administrés et l’inflation ne se décrète pas…cette solution serait donc a priori écartée.

Deuxième option : l’impôt sur les sociétés. Une hausse de quelques points du taux de l’IS rapporterait 3 à 4 milliards d’euros par an mais là encore, c’est une solution peu probable, et ce même si les entreprises ont été soutenues par l’Etat pendant cette crise. En effet, remonter l’IS qui a été précédemment revu à la baisse entraverait l’activité des sociétés en les défavorisant face à la concurrence européenne.

Troisième option :  l’impôt sur le revenu. A noter qu’une hausse de l’IR ne serait applicable que sur les tranches moyennes et supérieures pour éviter de pénaliser les ménages les plus modestes. Cela représenterait un gain de 5 milliards d’euros par an. Certains, pour soutenir la consommation des ménages, soutiendraient plutôt un retour à l’Impôt Sur la Fortune (ISF) supprimé par Emmanuel Macron et remplacé par un Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) qui rapporte aujourd’hui 2 milliards par an là où l’ISF en rapportait 5. Toutefois, cette mesure risquerait d’accélérer l’exil fiscal des plus fortunés, sur qui la charge fiscale est déjà conséquente, et ne pourrait excéder 2 à 3 milliards par an en complément de l’IFI, soit bien peu face aux 200 milliards dépensés pour lutter contre le Covid19…

Enfin, reste l’éventualité d’un impôt « Spécial Covid » limité dans le temps et destiné à rembourser la dette comme une contribution exceptionnelle des grandes entreprises. Mais pour le moment ce n’est qu’une spéculation.

A quelle échéance faudra t’il rembourser ?

Une augmentation des impôts en 2020 ne semble pas imaginable ; l’heure est à la relance économique et cela aurait un effet contre-productif sur l’activité économique. Les déclarations gouvernementales vont bien en ce sens, certifiant que les impôts n’augmenteront pas et que la meilleure réponse à la dette est la croissance.

2021 devrait être une année de reprise économique conséquente post crise que l’Etat ne voudra pas entraver avec de nouvelles taxes. 2022 sera une année électorale, et donc peu adaptée à de telles mesures.

Mais après ? Le passé a bien montré que la hausse des prélèvements obligatoires a presque toujours été la solution pour résorber la dette. Dès 2023 on peut donc se préparer à une hausse des prélèvements comme ce fut le cas sous François Hollande après la crise financière de 2008.

Comment se préparer à cette hausse inévitable ?

Dans une optique de défiscalisation ou de complément de revenus, les français ont accès à une offre plutôt diversifiée, tant immobilière que financière. Toutefois force est de constater que les rendements des placements bancaires sont aujourd’hui au plus bas et que la crise sanitaire a bouleversé les marchés financiers. Ainsi il semble aujourd’hui que l’investissement immobilier soit plus pérenne que tout autre investissement. (Lien vers l’article or ou immobilier comme valeur refuge). Outre l’avantage de se constituer un patrimoine il permet aussi de profiter de la défiscalisation dans le neuf.

De nouvelles tendances ont également émergé à la suite du confinement : la recherche de grand air et de verdure, l’appétence pour les résidences secondaires, la démocratisation du télétravail mais aussi le recentrage du tourisme sur le territoire national. Ce constat amène donc à considérer un investissement immobilier en bord de mer comme une véritable manne, d’autnt plus que l’immobilier reste une valeur refuge à l’abri des effets inflationnistes. En effet, les investisseurs les plus opportunistes y trouveront un double intérêt : occuper leur bien pour leur propre compte au titre de résidence secondaire ou le proposer à la location et profiter de cette demande immobilière croissante sur le littoral. A cet effet, le statut de loueur meublé non professionnel (LMNP) est préconisé car il permet de bénéficier d’un cadre fiscal très avantageux en payant peu, voire pas d’impôt sur les revenus perçus au titre du LMNP. Une solution permettant de conjuguer rendements attractifs et usage plaisir !

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